Le volume d’oxygène maximal (Vo2max) s’exprime en ml/kg/min. C’est un paramètre physiologique qui prend en compte, en millilitre, la quantité d’oxygène consommée à l’effort par kilo de poids du corps et par minute.
Plus simplement, il correspond à la quantité maximale d’oxygène que peut apporter l’appareil cardiovasculaire aux muscles en action. C’est le plafond aérobie. Au delà, l’organisme ne peut plus répondre correctement à la demande et l’effort est dit anaérobie, sans O2.
Le Vo2max décroît avec l’âge, (hé oui) mais il s’améliore avec l’entraînement à tous âges (il y a quand même de l’espoir).
Sa progression dépend avant tout de l’adaptation du cœur à l’effort et principalement du développement de son volume de remplissage.
L’entraînement régulier, en effet, à plus ou moins long terme, augmente les cavités du cœur. Une fois cela fait, le cœur a la possibilité de recevoir plus de sang chargé en O2 et d’en rejeter autant dans les artères. Cette adaptation fonctionnelle favorise à l’effort la consommation d’O2 par les muscles. La réponse est ainsi plus aisée mais a néanmoins ses limites.
La limite de ce système c’est bien la fréquence cardiaque qui la détermine.
Un cœur de sportif, un gros cœur, à l’inverse d’un petit, répond mieux à la demande parce qu’il ne lui est pas nécessaire de pomper beaucoup pour le faire.
Sa fréquence est basse. Quand la demande se fait sentir elle augmente moins rapidement que celle d’un cœur de sédentaire.
Mais quelle que soit la grosseur des cavités cardiaques, jusqu’à un certain niveau d’effort physique, le volume de remplissage du cœur reste en adéquation avec la fréquence. L’appareil cardiovasculaire et respiratoire répond parfaitement à la demande.
Passé ce niveau, en présence d’un effort de très forte intensité, les battements du cœur deviennent trop rapprochés au point que les cavités cardiaques n’ont plus le temps de se remplir convenablement et provoquent de ce fait une baisse du débit artériel.
En conséquence, les tissus ne sont plus correctement approvisionnés en oxygène car l’appareil cardiovasculaire n’a plus les moyens de répondre favorablement à la demande. Le seuil aérobie est dépassé, l’effort anaérobie commence.
Questions pratiques :
- Peut-on augmenter le Vo2max ?
Oui, comme je viens de le décrire, l’entraînement régulier accroît les cavités du cœur, fait baisser la fréquence cardiaque et améliore ainsi le Vo2max. Néanmoins cette progression reste limitée. Tous les spécialistes considèrent que l’on peut accroître ce volume de 20% maximum.
- Quel type d’entraînement favorise le développement du Vo2max ?
L’exercice aérobie principalement, en continu ou en fractionné.
- La connaissance du Vo2max d’une personne peut-elle préfigurer son niveau de performance ?
Dans une certaine mesure, mais cela reste relatif.
La table de Hermann, détermine en fonction de la valeur du Vo2max la meilleure performance qu’il est possible de réaliser sur une distance précise dans une compétition pédestre.
Exemple : avec un Vo2max estimé à 55ml/kg/min le résultat espéré au mieux à l’épreuve du marathon est de 3h44. Cela donne une bonne indication mais reste cependant insuffisant pour déterminer le résultat escompté car d’autres paramètres interfèrent dans le processus d’entraînement.
Des paramètres traumatologiques (tendinite, arthrose, élongation…) physiologiques ( fatigue, erreur alimentaire, récupération incomplète…) et psychologiques (baisse de la motivation, stress, mauvaise estime de soi…).
Il arrive aussi qu’une erreur de planification des séances d’entraînement conduise au surentraînement et compromette de ce fait la performance !
Pour conclure, il convient de retenir que le Vo2max décroit certes avec l’âge mais qu’il peut être amélioré à tous les âges grâce à l’exercice physique d’endurance et qu’un Vo2max d’une valeur élevée est un indicateur de bonne condition physique.